Je viens de découvrir Nick Seluk, un illustrateur américain, créateur de la bande dessinée Awkward Yeti.
En collaboration avec l’une de ses lectrices âgée de 16 ans, Seluk a imaginé une bédé pour illustrer l’anxiété et la dépression.
C’est franchement génial.
C’est génial parce que c’est parfois tellement difficile de faire comprendre la dépression avec des mots.
Les images de Seluk, elles, frappent droit dans le mille.
> I have Depression and Anxiety Disorders
J’ai découvert que Nick Seluk n’était pas le seul artiste à avoir tenté d’illustrer ces deux maux de notre siècle.
Je suis aussi tombé sur Eisen Bernard Bernados, un graphiste qui a réussi à illustrer les différents problèmes de santé mentale avec… des trombones !
Là aussi, il y a du génie.
> Des trombones pour illustrer la santé mentale
///
Au moment d’écrire ce billet, mon amie Marie-Ève m’a fait parvenir la dernière chronique de Mylène Moisan, parue hier dans Le Soleil.
Une excellente chronique de Mylène Moisan.
Elle prend en exemple la toute récente annonce de la Nouvelle-Zélande, qui vient de déposer un budget du « bien-être ».
L’annonce prévoit notamment des investissements de 2 milliards de dollars en santé mentale.
« La santé mentale n’est plus à la périphérie de notre système de santé, a affirmé le ministre des Finances Grant Robertson. C’est l’élément central de notre bien-être à tous. »
Ce sont des promesses de politiciens, il faudra donc attendre pour juger l’arbre à ses fruits. Mais cette annonce est tellement rafraîchissante dans le contexte actuel.
Comme le signale Mylène Moisan, « c’est la première fois qu’un pays accorde autant d’importance à la santé mentale et au bien-être des gens, qu’il les hisse au rang de priorité nationale ».
Voilà un chiffre que je répète souvent, mais la dépression sera la deuxième cause d’invalidité dans le monde en 2020, selon l’Organisation mondiale de la santé.
D’une certaine façon, le gouvernement néo-zélandais a décidé que la résilience n’était pas qu’une affaire individuelle, mais que c’était l’affaire de tous.
Comme je l’écrivais dans un récent billet, la résilience n’est pas qu’une affaire de capacités individuelles.
Je ne sais pas si les élus de Nouvelle-Zélande ont lu Michael Ungar, ce chercheur et professeur de sciences sociales, mais ça y ressemble drôlement.
Voici ce que disait Ungar dans une lettre publiée récemment dans le Globe and Mail :
« S’efforcer de changer ne nous rendra pas meilleurs si nos familles, nos milieux de travail, notre communauté, les fournisseurs de services de santé et nos gouvernements ne réussissent pas à offrir suffisamment de soins et de soutien. La science démontre que toutes les ressources personnelles qu’on peut déployer ne sont pas d’une grande utilité sans un environnement nourrissant. »
Ne l’oublions pas, Homo sapiens est un animal social. De plus, nos ancêtres ne chassaient pas le mammouth seuls, ils le faisaient en équipe.
C’est un peu ce que la Nouvelle-Zélande vient de décider.
À l’image de ce proverbe africain, en quelque sorte :
« Seul on va plus vite… Ensemble, on va plus loin ! »
[…] > Quand les images sont plus fortes que les mots […]
J’aimeJ’aime