Combien de fois ai-je lu cet argument ?
Je n’ai plus besoin des journaux, je trouve toute l’information sur internet maintenant.
C’est vrai qu’on trouve de tout sur internet, même un ami.
Cela dit, c’est vrai qu’on peut s’informer grâce aux z’internets.
Moi-même je m’informe régulièrement grâce à internet.
Même Facebook réussi à m’informer. Je suis abonné à plusieurs publications qui publient leurs articles sur le réseau social le plus populaire de la planète.
Mais ces contenus, qui les rédigent, dites-moi ?
Ben oui, des journalistes !
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C’est comme dire je n’ai plus besoin des chanteurs ou des groupes de musique, j’ai Spotify maintenant.
Je n’ai plus besoin de professeurs pour mes enfants, j’ai internet maintenant.
Je n’ai plus besoin de garagistes, j’ai YouTube maintenant.
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L’autre argument que je lis souvent, c’est que les journalistes sont tous des vendus et ne cherchent qu’à manipuler la population. Raison de plus alors pour se réjouir de leur disparition.
Vous savez quoi ? Les principaux quotidiens de Montréal ont tous pris position en éditorial en faveur de Denis Coderre lors de la dernière élection municipale. Et c’est Valérie Plante qui a été élue.
Pour la manipulation de la population, on repassera.
Est-ce que les médias sont parfaits ? Ben non.
Est-ce que les journalistes sont parfaits ? Ben non.
Est-ce qu’on peut critiquer les médias ? Ben oui.
Est-ce qu’on peut critiquer les journalistes ? Ben oui aussi !
Mais jeter le bébé avec l’eau du bain, ce n’est jamais une bonne idée.
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Parce que malgré toutes les critiques qu’on peut faire à l’endroit des médias et des journalistes, il continuent malgré tout de faire une sacré job. Chaque jour.
Ben oui, ils se trompent à l’occasion. La perfection n’est pas de ce monde.
Mais côté moyenne au bâton, les journalistes en ont une pas pire pantoute.
Bref, on les critique quand ça fait bien notre affaire, mais on est bien contents de les avoir pareil.
C’est la game, les journalistes l’ont bien compris. Mais un moment donné, vouloir le beurre, l’argent du beurre pis le sourire de la crémière, y a toujours bien des limites.
Connaissez-vous beaucoup de professions que vous pouvez critiquer aussi souvent que vous le voulez ? Vous pouvez même signaler leurs erreurs et le lendemain, un mea culpa est publié pour corriger le tir.
Moi, je n’en connais pas. Si vous en trouvez une, faites-moi le savoir.
p.s. La photo qui coiffe ce billet est une première page du Fleuve, le dernier quotidien à avoir vu le jour au Québec, en 1996. Qui a fermé ses portes l’année suivante. J’y étais. Bref, la crise des médias, ça fait longtemps que je suis dedans…
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