On appelle ça un journal, sauf que…

Voici un petit cours de journalisme 101 que je vous invite à partager pour mieux faire comprendre à la population le travail des journalistes.

S’il y une chose que nous n’avons pas assez fait dans les dernières années, en pleine crise, c’est expliquer notre travail.

Il n’est pas trop tard pour commencer, et j’invite tout le monde à en faire autant.

C pour chronique

Les chroniques sont écrites par des chroniqueurs, qui sont des journalistes, la plupart du temps. Dans certains cas, ce sont des chroniqueurs invités, mais qui n’ont pas nécessairement le statut de journaliste.

Le chroniqueur a une plus grande liberté que le journaliste. Il peut donner son opinion sur un sujet.

La chronique est habituellement clairement identifiée. Mais trop souvent, des lecteurs confondent chroniqueurs et journalistes. Ce qui fait dire à certains que les journalistes ne sont plus objectifs ou neutres.

E pour éditorial

Les éditoriaux sont écrits par des éditorialistes, qui sont eux aussi des journalistes. L’éditorial peut ressembler à la chronique, mais on ne s’y exprime pas au je. C’est la position de l’équipe éditoriale sur un sujet donné. Encore là, certaines personnes confondent éditorialistes et journalistes.

Il faut savoir que les salles de nouvelles sont encore composées en majorité de journalistes.

J pour journaliste (ou reporter)

Le journaliste (reporter) rapporte la nouvelle, les faits. Son travail n’est pas de donner son opinion sur un sujet, mais de présenter les faits le plus exactement possible et de donner la chance aux principaux intervenants de s’exprimer sur le sujet qui fait l’objet d’un reportage.

C’est encore le coeur du travail des médias. Sans les journalistes, les chroniqueurs et les éditorialistes manqueraient sûrement de sujets de chronique ou d’éditoriaux !

J pour journal

Ici, la notion de journal a quelque peu évolué au fil des ans. Au départ, c’était une édition papier, mais avec La Presse+, on peut aussi parler d’un journal, à la différence près qu’il est publié uniquement sur un support électronique.

Pendant longtemps, le papier était la seule plateforme d’un journal. Ce n’est plus le cas. Même des journaux qui ont encore des éditions papier ont aussi des sites Web, des applications pour téléphone et tablette.

Ces journaux qui ont encore une édition papier ont généralement plus de lecteurs sur leurs plateformes électroniques, mais ils conservent l’édition papier, du moins pour l’instant.

Il est important ici de signaler que les journalistes qui font l’édition papier, le site Web, les applications pour téléphone ou tablette, ce sont les mêmes journalistes. Les gens ne le remarquent pas, tout simplement.

R pour revenus

Pendant très longtemps, le modèle d’affaires des journaux était assez simple. Il y avait deux sources de revenus pour assurer ses activités.

Des revenus d’abonnement, qui ont été substantiels pendant plusieurs années.

Des revenus publicitaires, importants eux aussi, qui pouvaient fluctuer selon l’état de l’économie.

Aujourd’hui, quelques médias tirent encore des revenus d’abonnement, mais c’est généralement l’exception plutôt que la règle. La vérité, c’est que le modèle de la gratuité s’est imposé avec internet. Les tentatives de murs payants ont, pour la plupart, constitué des échecs. Il y a des exceptions, comme le New York Times, mais la réalité, c’est que peu de médias sont capables de tirer encore des revenus d’abonnement. La population ne suit pas.

Les revenus publicitaires ont chuté depuis plus de 10 ans. Il y a eu des crises économiques, puis les géants du Web sont arrivés et ont commencé à gruger une bonne part des revenus publicitaires des médias.

Privés de ses deux sources principales de revenus, la crise est devenue inévitable.

Une précision importante ici, cette crise ne touche pas que le Québec. Certains blâment les médias d’ici, mais cette crise est planétaire. D’une certaine façon, le Québec a résisté plus longtemps alors que les États-Unis perdent régulièrement des quotidiens depuis quelques années.

Bref, my 2 cents sur le sujet ?

Les journalistes doivent plus que jamais expliquer leur travail. Aller sur le terrain à la rencontre de la population.

Publié par

ÉP Champagne

Humain de 51 ans. Né sous le nom d’Éric-Pierre Champagne, un 15 avril 1967. Parfaitement imparfait. Se pose beaucoup de questions et n’a pas toujours les réponses. Se demande justement où s’en va homo sapiens… Toujours dans le sens de l’évolution? Et quelle évolution? Comme la majorité des humains sur cette planète, ma vie est faite de hauts et de bas. Il y a eu quelques bas au cours des dernières années. J'ai fait plein de « fucking » petits pas pour m’en sortir. Écrire et composer de la musique sont les deux choses qui me font le plus grand bien dans ces moments difficiles. En plus de faire du jogging. Sauf que je ne peux pas courir plusieurs fois par jour. Écrire et faire de la musique, si. Je suis journaliste. Mais aussi plein d’autres choses. Père de deux adultes, propriétaire d’un gros toutou et d’un chat, amant de la nature, de la musique, du jardinage, des randonnées en montagne, des balades en vélo, de milk shake préparés exclusivement à la laiterie La Pinte et amoureux de la vie, quand elle ne me tombe pas dessus, comme le ciel chez les Gaulois. Je ne suis pas à une contradiction près, j’ai quelques bibittes dans ma tête et autres blessures de l’âme, comme la majorité des habitants de cette planète. Mais dont la grande majorité, justement, ne veut tout simplement pas l’avouer. Préoccupé par l’avenir de la planète, mais surtout de l’avenir d’homo sapiens et celui des relations humaines. Parce que c’est ce qu’on est, après tout, des animaux sociaux. Encore un brin naïf, malgré plusieurs poils de barbe blancs et quelques cheveux aussi. Toujours envie de changer le monde, mais j’ai appris à la dure que les sauveurs n’existent pas. On fait juste notre petite contribution, pis c’est ben correct comme ça. Dans un premier temps, vous allez retrouver sur Homo sapiens mes textes, plutôt personnels, et mes compositions musicales, qui ne passeront pas à CKOI. Et j’en suis fort aise. Plus tard, pourquoi pas, on y retrouvera aussi des histoires qui font du bien. Des histoires d’humanité. Des histoires de héros ordinaires. De chevalier Jedi qui restent du côté lumineux de la Force et qui font le bien à petite échelle. Pour se rappeler qu’homo sapiens existe encore et que son avenir n’est pas nécessairement celui qu’on voit venir. Parce qu’être naïf, du moins un peu, me semble qu’on a encore besoin de ça, non?

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