Ceci n’est pas mon dernier billet, mais c’est un billet-charnière en quelque sorte.
J’entre dans une nouvelle étape.
Je me prépare à un retour au travail progressif après une absence d’un an.
On a trouvé (enfin!) la molécule qui fait effet malgré mon métabolisme de Superman.
Il y aura encore des moments difficiles, mais j’ai passé un an à vivre un calvaire sans l’aide d’un antidépresseur qui fonctionnait dans mon cas.
Mettons que j’ai pratiqué ma résilience en tabarnak !
Il y a un adage qui dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Je ne sais pas si je suis plus fort, probablement que oui. Mais mon regard sur plusieurs choses a changé.
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Malgré la solitude qu’on peut vivre dans une dépression, il y a quand même un certain nombre de personnes que je veux remercier.
D’abord, mes deux enfants. Ils ont été extraordinaires. Je suis leur père évidemment, mais leur façon de se comporter a été exemplaire. Ils ont été d’un soutien inébranlable pendant toute cette année. Merci Noémie et David !
Un gros câlin en particulier à ma fille, qui vit avec moi. Vivre au quotidien avec une personne en dépression, ce n’est pas de la tarte. Elle n’a que 26 ans, mais quelle maturité, quelle force de caractère, quelle humanité !
Une pensée pour mon ex, Nathalie, qui était là notamment quand je suis entré à l’hôpital.
Un énorme merci à Marie-Ève Martel ! Une amitié un peu improbable est née dans cette épreuve. Je pouvais lui écrire autant de fois que je le voulais et pas une fois, je ne me suis senti jugé. Il paraît que je suis maintenant « pogné » avec elle ! C’est Marie-Ève qui m’a dit ça. Tant mieux, je n’avais pas envie de perdre cette nouvelle amie.
Merci à Maxine David et Jerry Prindle, deux être humains merveilleux qui sont des amis pour la vie !
Merci à mon ex-douce moitié syndicale et professionnelle. Même avec un nouvel emploi plutôt prenant, Charles a toujours pris de mes nouvelles. Ses « Comment ça va ? » par texto me faisaient toujours chaud au coeur. On s’est vus à quelques reprises pour prendre un café ou un verre et j’avais l’impression d’exister encore.
Merci à Pascale St-Onge pour ses invitations à aller luncher. Je connaissais la femme de tête qui dirige la Fédération nationale des communications (FNC), j’ai découvert la femme de coeur. T’es géniale, Pascale !
Une autre Pascale que je remercie aussi. Pascale Fontaine, qui habite mon quartier. On est allés prendre un café à plusieurs reprises, et j’oubliais (un peu) ma dépression pendants ces moments.
Merci à Francine Bousquet, que je connaissais déjà comme une femme de tête et de coeur. Je t’adore, Francine !
Merci à Christian Boudreau, mon ami précieux qui m’a appris que les souffrances, ça ne se compare pas.
Merci à Denis Arcand et sa tarte aux pommes.
Merci à André Cléroux qui suivait mon blogue à 6000 km de distance.
Merci à Martin Chamberland, à Daniel Dubrûle, à Pierre-Luc Bilodeau, à Tommy Montpetit.
J’en oublie probablement. Merci à toutes ces personnes qui ont pris le temps un jour ou l’autre de m’écrire un petit mot d’encouragement.
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Je me suis toujours empêché de donner des conseils sur mon blogue.
En fait, il n’y qu’un conseil que j’aimerais donner.
Faites comme un de mes amis, qui a surmonté son malaise et a plutôt choisi l’amitié. À ses yeux, c’était plus important que son malaise initial.
Vous ne pourrez jamais guérir une personne qui souffre d’une dépression ou d’un autre trouble de santé mentale. Ce n’est pas votre rôle.
Croyez-moi, j’ai déjà essayé…
Mais vous pouvez briser la glace et faire savoir à cette personne qu’elle compte pour vous.
Vous n’avez pas idée à quel point ça fait du bien.
Quand tu es en dépression, tu te sens seul et misérable la plupart du temps. La souffrance est difficile à décrire, mais c’est un vrai calvaire.
Je sais, la vie va vite et tout le monde est très occupé. Boulot, famille, soucis personnels, alouette…
Mais dans cette vie qui va vite, faut juste se rappeler que nous sommes des Homo sapiens. Un animal social. Si un Homo sapiens dans votre entourage souffre, il y a de bonnes chances qu’un simple coucou de votre part fasse une grande différence.
Vous ne le savez pas encore, mais lui, le sait….
p.s. comme dirait Yvon Deschamps, ce sont mes deux grands tarlas sur la photo qui coiffe ce billet. Mais ce ne sont pas n’importe lesquels des tarlas, ce sont les tarlas de ma vie 😉
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