Mon fil Facebook est actuellement inondé d’histoires de requins.
Je me suis rappelé que c’est la Shark Week.
On en parle en bien, on en parle en mal, mais on en parle.
Le requin, ce méchant prédateur de nos océans qui doit sa popularité à Steven Spielberg et à Jaws.
Le requin a donc droit à sa semaine bien à lui. Mais ça relève plus du spectacle, critiquent de nombreux experts.
> Some experts worry Shark Week focuses too much on the sensatioal, not enough on science
Il existe 465 espèces de requins regroupées en 35 familles. Il y a des millions d’individus qui nagent dans nos océans. Plusieurs espèces sont en danger.
Malgré de rares attaques sur l’homme, le requin n’est pas un danger pour Homo sapiens.
Si le requin représente une menace pour l’humain, c’est bien plus l’éventuelle disparition de certaines espèces qui fera mal.
Le requin est l’un des plus grands prédateurs de nos océans.
Qui dit océan, dit écosystème. Qui dit écosystème, dit équilibre fragile.
Qui dit disparition du requin, dit équilibre brisé.
Comme je l’ai déjà écrit, on a de la misère avec ça, un écosystème. C’est trop compliqué. Ça ne l’est pas tant que ça, mais protéger un écosystème, ça veut dire faire des choix. Parfois, ces choix nécessitent de voir les choses dans une perspective plus large.
Ça aussi, on a un peu de misère avec ça, la perspective plus large.
En général, ça nous prend une histoire avec un bon et un méchant.
C’est exactement ce qu’on a avec l’actuel président des États-Unis.
Tous les yeux sont tournés vers le méchant de service, qu’on peut certainement comparer à un requin. Du moins, celui de l’imagerie populaire. Il a bien compris ça, le Donald.
Remarquez qu’il y a souvent de bonnes raisons de s’intéresser à Trump. Lui aussi est en train de briser l’équilibre de l’écosystème social et politique aux États-Unis.
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Au cours des dernières années, j’ai beaucoup écrit sur une minuscule grenouille menacée de disparition. J’ai eu droit à ma part de moqueries.
Champagne et sa grenouille…
Remarquez que ça aurait pu être un requin, mais il n’y a pas de requins dans nos milieux humides au Québec.
À la base, il n’y avait qu’une chose qui me motivait à ne pas lâcher le morceau. L’instinct.
L’instinct du journaliste qui sait qu’il tient une bonne histoire.
Il y a avait deux angles à cette histoire dans mon esprit, et ce dès le départ.
Grenouille ou pas, c’était les derniers milieux humides au Québec qui étaient menacés.
On sait plus que jamais l’importance des milieux humides en cette ère de changements climatiques.
L’autre angle, tout aussi important, ce sont les lois environnementales tant au provincial qu’au fédéral. Des lois qui étaient carrément bafouées sous prétexte que ce n’était qu’une grenouille…
La Cour fédérale a finalement donné raison à la rainette faux-grillon.
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J’imagine que c’est cette ténacité qui fait que je m’accroche chaque jour.
J’ai écrit pendant quatre ans sur la rainette faux-grillon.
J’imagine que je peux me permettre d’être aussi tenace avec moi-même, le temps qu’il faudra.
Il n’y aura pas de Cour fédérale pour me donner raison. Juste le sentiment d’avoir retrouvé la paix et la sérénité.
Un peu comme si la nature, l’ordre naturel des choses allait reprendre ses droits avec moi.
C’est à ça que j’ai pensé quand j’ai vu ces photos montrant comment la nature reprenait ses droit sur la civilisation.
Des photos magnifiques qui ramènent l’équilibre nécessaire à la vie.
> 45 Times Nature Won The Battle Against Civilization
Un moment donné, ce sera mon tour…
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