Je me suis construit une sorte de routine pour m’aider à gérer les moments difficiles.
Les matins, par exemple, sont encore difficiles. Une fois que j’ai déjeuné et parcouru le journal, je ramasse mon ordinateur portable et je me dirige vers le 3e lieu, un sympathique café situé à moins de 5 minutes de chez moi.
Je suis maintenant un habitué. Marie-France, qui gère le café, connaît mes habitudes et me salue chaque jour, me demandant comment je vais.
Je commande soit un latté soit un thé vert au ginseng, c’est pas compliqué 😉
La plupart du temps, je me retrouve au 3e lieu en même temps que Louis T., l’humoriste qui manie l’humour et l’analyse sociologique.
Très souvent, nous sommes les deux seuls clients pendant au moins une bonne heure.
C’est quand même bizarre d’imaginer que nous faisons tous les deux la même chose : nous analysons nos semblables. Lui utilise l’humour, moi je le fais à travers l’épreuve d’une dépression.
Mes écrits sont pas mal moins rigolos, j’en conviens !
Il faudrait que je m’y mette un peu. Pas faire concurrence à Louis T., mais juste essayer une approche différente, parfois, pour analyser Homo sapiens.
Tiens, ce sujet publié aujourd’hui…
> L’égoportrait, cinq fois plus mortel que les attaques de requins
On y apprend que les égoportraits (selfies) ont fait au moins 259 victimes entre 2011 et 2017. Les requins ? À peine 50 personnes ont été tuées par Jaws et ses compères.
Je me rappelle avoir fait un texte sur ce sujet il y a quelques années. J’avais entre autres raconté l’histoire d’un Russe qui voulait se prendre en photo la tête sur les rails du train pendant que le train était juste derrière lui… en marche !
Non, ce n’était pas un des frères Dalton en train « d’écouter » les rails pour savoir si le train qu’ils voulaient dévaliser approchait…
J’ai un collègue et ami qui appelle ça des cas de sélection naturelle.
Ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle, remarquez. Mais je ris quand même.
Quelle histoire aussi que celle de cette randonneuse qui est morte en tombant au fond d’un ravin. Elle avait déjà gravi plus de 100 sommets pour y prendre chaque fois des photos d’elle en bikini.
J’imagine que c’est rendu mainstream juste gravir une montagne ou même 100. D’où le bikini, je suppose. Elle aurait pu choisir le birkini. Moins de chance de prendre froid en montagne.
Cependant, le champion toute catégorie s’appelle James Crowlett, qui a réalisé le selfie ultime, tel un surfeur sur la Maverick.
C’est peut-être une fausse nouvelle, remarquez. Mais elle vaut quand même la peine d’être racontée.
Le dernier jour de son voyage de noce en Floride, l’homme a décidé d’aller faire une baignade et du coup, de se prendre en photo alors qu’un requin se trouvait derrière lui.
Il est mort.
La quote de l’année revient à sa nouvelle épouse :
« Il avait toujours voulu revenir à Disney World en Floride, explique sa femme. Je suis heureuse qu’il ait réalisé son rêve avant de nous quitter. »
J’imagine maintenant le dilemme des autorités au moment de classer le décès. Il est mort d’une attaque de requin ou à cause d’un égoportrait ?
Je suggère un triangle amoureux. Le requin, jaloux, s’est débarrassé de son rival afin d’impressionner l’élue de son coeur.
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Imaginez maintenant si les téléphones cellulaires avaient existé à l’époque de Néandertal…
Non mais quels selfies ça aurait fait !
Un égoportrait de Roger en train de courir la bizoune au vent alors qu’il est pourchassé par un troupeau de mammouths.
Un autre de Ginette en train de dépecer le mammouth qui a piétiné son mari. Dans son cas, pas besoin de porter le bikini, elle est déjà en tenue sexy !
Y a pas à dire, on vit vraiment une époque formidable 😉
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