Murray Wilson et le bonheur

À mon bureau, où je ne suis pas allé depuis septembre dernier, se trouve bien épinglé sur mon babillard une liste, plutôt longue, des journées internationales. Drôle d’idée, direz-vous.

Disons que la liste contient parfois des thématiques plutôt inusitées.

Il existe une journée mondiale du pop-corn et une journée mondiale de la plomberie.

Ça me fait bien rigoler et je me disais que je trouverais bien une façon d’en faire un sujet un de ces jours.

Ce qui m’amène au bonheur, un de mes sujets de prédilection.

Paul Journet a publié ce matin un autre de ses excellents éditoriaux.

C’est ici : Le bonheur, ce n’est pas grave.

Avant de parler du bonheur, je vais raconter un petit bonheur que je partage avec Paul, quand je suis au travail.

Je ne sais trop comment ça démarré, je crois que c’est Paul qui pratiquait déjà cet «exercice» avec d’autres collègues.

L’idée est de surprendre l’autre en lui lançant le nom d’un joueur de hockey qu’il ne connaît pas.

C’est complètement ridicule, je sais.

Et ça sera connu du public maintenant. Paul Journet, ce formidable éditorialiste, capable des plus fines analyses, perd son temps avec un vulgaire journaliste à lancer des noms d’obscurs joueurs de hockey…

Je m’excuse à l’avance, Paul, pour les torts causés à ta réputation.

Paul est plutôt bon à ce petit jeu. Le seul avantage que j’ai sur lui, c’est l’âge. Je lui lance parfois des noms de joueurs qui étaient actifs alors que Paul n’était pas né.

Parfois, il m’est arrivé de l’appeler deux étages plus haut juste pour le piéger. Il répond et je lui dis : « Murray Wilson ».

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Revenons au bonheur, maintenant.

Je l’avais oublié, celle-là, mais le 20 mars, c’est la journée internationale du bonheur.

Et Paul y va d’un autre de ses excellents éditos en nous parlant cette fois-ci du bonheur.

« Dans nos sociétés séculières et individualistes, le bonheur est devenu un droit. Et il ressemble de plus en plus à un devoir. »

On peut aussi dire que le bonheur est devenu une dictature, comme je l’ai écrit souvent.

Paul parle des effets pervers de cette quête sans fin du bonheur.

En gros, plus on cherche le bonheur, plus on trouve le malheur.

Je fais un lien avec les statistiques effarantes au sujet de la santé mentale.

À cet effet, le monde ne va pas bien. Le monde ne tourne pas rond. Le monde souffre.

Le taux de suicide en hausse de 60% aux États-Unis. Et ça devrait tous nous inquiéter.

Vous trouvez que je suis trop pessimiste ? Que je suis dans une bulle teintée par ma dépression ?

J’aimerais que ce soit vrai. Mais ce n’est pas le cas.

Ce qui est paradoxal dans tout ça, c’est de constater à quel point la quête du bonheur est devenue une obsession dans notre société. Et à quel point on néglige l’outil le plus important pour y arriver, à ce bonheur. Notre tête.

Je le disais plus haut, les statistiques sur la santé mentale sont carrément déprimantes.

Pas surprenant alors qu’il y ait tant de gens qui cherchent le bonheur alors qu’ils sont si nombreux à souffrir en silence.

Il me semble que la quête du bonheur devrait commencer par trouver la cause de nos malheurs. Ça serait un bon point de départ.

p.s. : Une facile pour toi, Paul : « Brian Engblom »…

p.s. + : Merci Paul, pour l’inspiration. Les matins sont toujours un peu difficiles et écrire est l’une des façons de gérer l’angoisse qui monte. Si écrire me fait tant de bien, je ne veux pas juste m’étendre sur mes états d’âme. Même en dépression, on reste un peu journaliste. Ça me prend un sujet et un angle…

Publié par

ÉP Champagne

Humain de 51 ans. Né sous le nom d’Éric-Pierre Champagne, un 15 avril 1967. Parfaitement imparfait. Se pose beaucoup de questions et n’a pas toujours les réponses. Se demande justement où s’en va homo sapiens… Toujours dans le sens de l’évolution? Et quelle évolution? Comme la majorité des humains sur cette planète, ma vie est faite de hauts et de bas. Il y a eu quelques bas au cours des dernières années. J'ai fait plein de « fucking » petits pas pour m’en sortir. Écrire et composer de la musique sont les deux choses qui me font le plus grand bien dans ces moments difficiles. En plus de faire du jogging. Sauf que je ne peux pas courir plusieurs fois par jour. Écrire et faire de la musique, si. Je suis journaliste. Mais aussi plein d’autres choses. Père de deux adultes, propriétaire d’un gros toutou et d’un chat, amant de la nature, de la musique, du jardinage, des randonnées en montagne, des balades en vélo, de milk shake préparés exclusivement à la laiterie La Pinte et amoureux de la vie, quand elle ne me tombe pas dessus, comme le ciel chez les Gaulois. Je ne suis pas à une contradiction près, j’ai quelques bibittes dans ma tête et autres blessures de l’âme, comme la majorité des habitants de cette planète. Mais dont la grande majorité, justement, ne veut tout simplement pas l’avouer. Préoccupé par l’avenir de la planète, mais surtout de l’avenir d’homo sapiens et celui des relations humaines. Parce que c’est ce qu’on est, après tout, des animaux sociaux. Encore un brin naïf, malgré plusieurs poils de barbe blancs et quelques cheveux aussi. Toujours envie de changer le monde, mais j’ai appris à la dure que les sauveurs n’existent pas. On fait juste notre petite contribution, pis c’est ben correct comme ça. Dans un premier temps, vous allez retrouver sur Homo sapiens mes textes, plutôt personnels, et mes compositions musicales, qui ne passeront pas à CKOI. Et j’en suis fort aise. Plus tard, pourquoi pas, on y retrouvera aussi des histoires qui font du bien. Des histoires d’humanité. Des histoires de héros ordinaires. De chevalier Jedi qui restent du côté lumineux de la Force et qui font le bien à petite échelle. Pour se rappeler qu’homo sapiens existe encore et que son avenir n’est pas nécessairement celui qu’on voit venir. Parce qu’être naïf, du moins un peu, me semble qu’on a encore besoin de ça, non?

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