Je me suis levé ce matin, angoissé, étourdi, avec un sacré mal de tête en prime. Un p’tit coup de braillage en promenant mon chien. Puis la douche froide qui fait du bien.
Ce matin, je m’accroche à une idée. Celle de retourner bientôt dans le ring, aller faire ce que je faisais de mieux.
Fouiller des dossiers comme celui d’une petite grenouille qui va mener au premier décret d’urgence en terres privées de l’histoire canadienne.
Retrouver mon nom sur un mémo d’un haut fonctionnaire fédéral destiné au ministre, qui signale qu’il faut m’avoir à l’oeil, parce que je pose beaucoup de questions.
Me faire menacer par un promoteur qui affirme qu’il a des amis hauts placés à La Presse. Écrire mon texte pareil pis ne jamais avoir de nouvelles de mes boss, censés me chicaner, selon ce monsieur.
Me plonger dans un dossier compliqué sur la biodiversité, poser plein de questions, et finir par accoucher d’un pas pire texte de 600 mots, espace oblige.
Pogner un sujet qui n’est pas ma spécialité et y trouver un angle inusité. Recevoir un courriel de son boss qui dit qu’on parle de mon texte au 98,5.
Défendre l’information, le couteau entre les dents. Défendre les artisans de l’information, deux couteaux entre les dents.
J’ai hâte d’avoir retrouvé toute ma tête et de remonter dans le ring, un autre ring, à 100% de mes capacités.
Retrouver l’énergie brute qui m’habitait et foncer vers l’avant sans regarder en arrière. Comme l’énergie brute de cette pièce composée avec mon fils. On était « dans notre zone » ce soir-là.
Humain de 51 ans. Né sous le nom d’Éric-Pierre Champagne, un 15 avril 1967.
Parfaitement imparfait. Se pose beaucoup de questions et n’a pas toujours les réponses. Se demande justement où s’en va homo sapiens… Toujours dans le sens de l’évolution? Et quelle évolution?
Comme la majorité des humains sur cette planète, ma vie est faite de hauts et de bas. Il y a eu quelques bas au cours des dernières années. J'ai fait plein de « fucking » petits pas pour m’en sortir. Écrire et composer de la musique sont les deux choses qui me font le plus grand bien dans ces moments difficiles. En plus de faire du jogging. Sauf que je ne peux pas courir plusieurs fois par jour. Écrire et faire de la musique, si.
Je suis journaliste. Mais aussi plein d’autres choses. Père de deux adultes, propriétaire d’un gros toutou et d’un chat, amant de la nature, de la musique, du jardinage, des randonnées en montagne, des balades en vélo, de milk shake préparés exclusivement à la laiterie La Pinte et amoureux de la vie, quand elle ne me tombe pas dessus, comme le ciel chez les Gaulois.
Je ne suis pas à une contradiction près, j’ai quelques bibittes dans ma tête et autres blessures de l’âme, comme la majorité des habitants de cette planète. Mais dont la grande majorité, justement, ne veut tout simplement pas l’avouer. Préoccupé par l’avenir de la planète, mais surtout de l’avenir d’homo sapiens et celui des relations humaines.
Parce que c’est ce qu’on est, après tout, des animaux sociaux.
Encore un brin naïf, malgré plusieurs poils de barbe blancs et quelques cheveux aussi. Toujours envie de changer le monde, mais j’ai appris à la dure que les sauveurs n’existent pas. On fait juste notre petite contribution, pis c’est ben correct comme ça.
Dans un premier temps, vous allez retrouver sur Homo sapiens mes textes, plutôt personnels, et mes compositions musicales, qui ne passeront pas à CKOI. Et j’en suis fort aise.
Plus tard, pourquoi pas, on y retrouvera aussi des histoires qui font du bien. Des histoires d’humanité. Des histoires de héros ordinaires. De chevalier Jedi qui restent du côté lumineux de la Force et qui font le bien à petite échelle. Pour se rappeler qu’homo sapiens existe encore et que son avenir n’est pas nécessairement celui qu’on voit venir. Parce qu’être naïf, du moins un peu, me semble qu’on a encore besoin de ça, non?
Voir tous les articles par ÉP Champagne
Publié par