Mon amie Marie-Ève Martel a posé aujourd’hui un geste plutôt rare de nos jours.
Elle s’est exprimée sur Facebook pour dire qu’elle se sentait un peu à bout. En gros, la surcharge de travail et le stress étaient en train de faire remonter son anxiété.
Je ne dévoile aucun secret ici au sujet du trouble anxieux diagnostiqué chez Marie-Ève. Elle-même ne s’en cache pas. Elle a l’a d’ailleurs mentionné dans quelques-unes de ses chroniques et c’est tout à son honneur.
Quand j’ai vu sa publication sur Facebook ce matin, j’ai d’abord été inquiet. C’est mon amie et j’y tiens comme la prunelle de mes yeux.
L’an passé, à peu près à pareille date, j’ai écrit un post sur Facebook pour annoncer que je me retouvais en arrêt de travail : j’étais en dépression.
Marie-Ève et moi, on se connaissait à peine. Nous avions eu quelques échanges notamment dans le cadre de la campagne de la FNC Sauvons l’info.
La première personne qui a répondu à mon post, je vous le donne en mille, c’est Marie-Ève. Je n’oublierais jamais son message…
Ùne amitié improbable est née alors que Marie-Ève vivait ses meilleurs moments depuis longtemps et que moi, je sombrais lentement vers l’année la plus difficile de ma vie.
Marie-Ève a été là pour moi pendant toute cette année, me consolant, m’écoutant, même quand je me répétais. Sans jamais une once de jugement. Elle a été là, point final.
Donc, je me suis inquiété quand j’ai vu son post. Une inquiétude qui n’a pas duré.
Je connais mon amie maintenant : le simple fait pour elle de publier ce message confirmait qu’elle n’allait pas laisser l’anxiété en mener plus large.
Et c’est là que je veux saluer son courage.
Combien d’entre nous préféront nous montrer sous notre meilleur jour, toujours, que nous sommes forts et qu’aucun problème n’est insurmontable, même quand ça ne va pas si bien que ça.
Et combien finissent dans le bureau du médecin ou même à l’hôpital parce qu’un jour, on a craqué pour de bon.
Ce n’est pas un aveu de faiblesse, au contraire, ce que Marie-Ève a fait.
Je suis drôlement fier d’elle ! Elle donne l’exemple.
J’espère en voir plus souvent des posts du genre. Des posts authentiques remplis d’humanité. Des messages remplis de force et de courage.
Le monde irait certainement un peu mieux si on arrêtait de s’inventer des vies de rêve où la souffrance est inexistante. Le monde irait mieux, si d’autres comme Marie-Ève laissaient tomber les gants à l’occasion pour présenter un autre visage : celui des jours difficiles qui surviennent parfois.
Ça fait partie de la condition humaine. Croire le contraire est une chimère.
Merci Marie-Ève de nous le rappeler. Je t’aime mon amie 😉
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