Quand j’ai commencé ce blogue, en octobre dernier, c’était d’abord et avant tout pour gérer mes angoisses. C’était aussi pour gérer mes déceptions sur la planche De Serpents et échelles.
Je n’aime pas les serpents, mais j’ai dû apprendre à vivre avec.
Monter. Descendre. Remonter. Redescendre. Continuer et malgré tout, avancer un peu.
Cette planche, c’est ma vie depuis huit mois.
Ce billet est le 98e depuis le premier publié le 20 octobre dernier.
Tout est relatif dans la vie. 5300 visites, c’est un succès très modeste à l’échelle du web planétaire. C’est le nombre de visites que doit recueillir Patrick Lagacé après une heure sur La Presse.ca.
Je n’avais aucune attente. J’écrivais d’abord pour me faire du bien.
Mais je suis agréablement surpris de ces chiffres, surtout pour un blogue qui aborde des sujets difficiles et qui demeure inconnu du grand public.
Je suis plutôt fier de voir que j’ai rejoint des gens dans autant de pays différents. Ce n’est pas le Pérou, mais 32 pays différents, quand même !

Je sais bien que la dépression est un thème universel, mais à ce point ?
Faut croire que oui.
Vous aurez compris que de consulter les stats de mon blogue est une autre façon de gérer mes angoisses.
Mêmes si ces données sont toutes modestes, j’y trouve du réconfort. Une forme d’encouragement.
C’est aussi une façon de garder le contact avec le monde extérieur. De me sentir moins seul.
Je n’ai pas d’autres objectifs précis que de continuer à écrire.
Et de poursuivre mon chemin vers la guérison en finissant un jour par passer toutes les cases de Serpents et échelles.
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Au moment de démarrer mon blogue, j’ai repris cette situation que j’ai intégrée dans la section À propos.
« On avance en faisant de son mieux. En étant généreux. En étant honnête. En soutenant ceux qui ne peuvent plus avancer. En attendant que les jours insupportables passent. Et en s’autorisant un peu de plaisir, les autres jours. En trouvant un exutoire à son amour et un autre à sa colère. »
– Cheryl Strayed, auteur du roman Wild.
Je réalise que c’est exactement ce que je fais depuis huit mois.
Il n’y a pas d’autres recettes. Du moins, il n’y en pas d’autres si on veut demeurer têtu, rebelle et authentique.
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ÉP Champagne
Humain de 51 ans. Né sous le nom d’Éric-Pierre Champagne, un 15 avril 1967.
Parfaitement imparfait. Se pose beaucoup de questions et n’a pas toujours les réponses. Se demande justement où s’en va homo sapiens… Toujours dans le sens de l’évolution? Et quelle évolution?
Comme la majorité des humains sur cette planète, ma vie est faite de hauts et de bas. Il y a eu quelques bas au cours des dernières années. J'ai fait plein de « fucking » petits pas pour m’en sortir. Écrire et composer de la musique sont les deux choses qui me font le plus grand bien dans ces moments difficiles. En plus de faire du jogging. Sauf que je ne peux pas courir plusieurs fois par jour. Écrire et faire de la musique, si.
Je suis journaliste. Mais aussi plein d’autres choses. Père de deux adultes, propriétaire d’un gros toutou et d’un chat, amant de la nature, de la musique, du jardinage, des randonnées en montagne, des balades en vélo, de milk shake préparés exclusivement à la laiterie La Pinte et amoureux de la vie, quand elle ne me tombe pas dessus, comme le ciel chez les Gaulois.
Je ne suis pas à une contradiction près, j’ai quelques bibittes dans ma tête et autres blessures de l’âme, comme la majorité des habitants de cette planète. Mais dont la grande majorité, justement, ne veut tout simplement pas l’avouer. Préoccupé par l’avenir de la planète, mais surtout de l’avenir d’homo sapiens et celui des relations humaines.
Parce que c’est ce qu’on est, après tout, des animaux sociaux.
Encore un brin naïf, malgré plusieurs poils de barbe blancs et quelques cheveux aussi. Toujours envie de changer le monde, mais j’ai appris à la dure que les sauveurs n’existent pas. On fait juste notre petite contribution, pis c’est ben correct comme ça.
Dans un premier temps, vous allez retrouver sur Homo sapiens mes textes, plutôt personnels, et mes compositions musicales, qui ne passeront pas à CKOI. Et j’en suis fort aise.
Plus tard, pourquoi pas, on y retrouvera aussi des histoires qui font du bien. Des histoires d’humanité. Des histoires de héros ordinaires. De chevalier Jedi qui restent du côté lumineux de la Force et qui font le bien à petite échelle. Pour se rappeler qu’homo sapiens existe encore et que son avenir n’est pas nécessairement celui qu’on voit venir. Parce qu’être naïf, du moins un peu, me semble qu’on a encore besoin de ça, non?
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