« La santé mentale est une composante essentielle de la santé. »
Ce sont les mots de Renée Ouimet, directrice du Mouvement santé mentale Québec, dans une lettre parue dans La Presse ce matin.
> Sans santé mentale, pas de santé
Fuck, oui !
Je sais, je me répète. Le cerveau humain est l’organe le plus important d’homo sapiens.
Sans lui, nous sommes de gros singes, rien de plus.
Remarquez bien qu’à jeter un oeil sur l’état de notre planète, ce n’est certainement pas le gros singe qu’il faut blâmer.
Mais c’est une autre histoire.
Le cerveau humain, donc.
C’est lui qui fait bouger nos bras, nos jambes. C’est lui qui nous dit que les pâtes qu’on vient de faire cuire sont trop cuites ou pas assez.
La liste des tâches du cerveau est trop longue pour toutes les énumérer.
Sachez qu’un humain sans cerveau, c’est comme un char sans moteur.
Un humain avec un cerveau amoché, c’est comme un char quatre-cylindres qui essaie d’avancer avec seulement deux cylindres qui sont fonctionnels.
Ça avance tout croche.
Avec un cerveau en dépression, c’est comme essayer d’avancer dans la vie en portant un scaphandre. Souvent, ça n’avance pas vite. Parfois, ça n’avance pas du tout.
On revient donc à la santé mentale.
Si on prend une pause et qu’on réfléchit à l’actualité, c’est clair que la santé mentale doit devenir une priorité.
Mais il faut la prendre cette pause, pour réfléchir.
Dans le feu de l’action, on ne réfléchit pas beaucoup.
Prenez le drame de la fillette de Granby.
Première réaction : le père est un monstre.
Deuxième réaction : la DPJ et les travailleurs sociaux sont des incompétents.
Dans le feu de l’action, on oublie trop souvent qu’il y a deux côtés à une médaille.
Et moi j’ajoute qu’il y en a trois !
On savait tous qu’il y a un manque de familles d’accueil au Québec.
On sait que le réseau de la santé a subi d’importantes compressions au fil des ans.
On se doutait qu’il pouvait y avoir une certaine détresse chez les travailleurs sociaux.
C’est maintenant confirmé, comme nous l’apprend Katia Gagnon, ce matin.
> Travailleurs sociaux en détresse
Il a fallu attendre la mort d’une fillette pour s’indigner.
On pouvait pourtant s’indigner avant. Mais règle générale, ça prend un drame avant de s’indigner.
Et l’indignation retombe assez vite pour qu’on retourne à notre routine et à la prochaine indignation.
Bref, l’indignation sert à trouver les coupables. Rien d’autre.
Ça prend un ou des coupables pour être bien certains que nous ne sommes pas responsables de ce drame. Des fois, tsé…
Rien ne doit perturber notre petit bonheur « Mazda ».
C’est pour ça qu’il y a toujours trois côtés à une médaille : la victime, le bourreau et le public ou la société, si vous préférez.
Mais se regarder dans le miroir n’est pas chose facile, sauf pour demander au miroir qui est le plus beau…
Le drame de Granby, ce n’est pas juste le problème du père et de sa conjointe.
Ce n’est pas juste le problème de la DPJ ou des tribunaux.
C’est aussi notre problème.
Si notre objectif est de chercher des coupables pour nous éviter un peu d’introspection, ben, nous sommes dans le champ ! Solide !!
La différence entre nous et les gros singes n’est pas si grande. À peine un peu plus de 1% nous sépare de notre ancêtre : 1,23% pour être précis en terme en terme de génome.
Même les gros singes apprennent de leurs erreurs et ajustent leurs comportements.
Allez homo sapiens, un petit effort…
p.s.: j’apprend que des tatas ont photographié la fillette morte dans son cercueil et partagent ladite photo sur les réseaux sociaux. Même les gros singes ne sont pas aussi cons…
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