28, 29 et 30…
J’ai reçu ce matin mes trois derniers traitements de stimulation machin.
Ça fonctionne.
Mais il reste du travail à faire. Dans les statistiques, je vais me retrouver dans la catégorie : « traitement a permis de booster les neurones ».
Je rêvais d’un rémission complète, comme ça arrive dans certains cas. Mais je me doutais bien que ce ne serait pas mon cas.
Il reste des fucking petits pas à faire. Encore. Ce que je vais faire.
Dans mes malheurs, je trouve que la vie est quand même bien faite.
Je suis peut-être en dépression, mais j’ai toujours gardé toute ma tête.
Parfois, je souffrais trop pour constater le chemin tranquillement parcouru. D’autres fois, j’avais trop mal juste pour apprécier le soutien d’amis ou encore celui de mes enfants.
Merci à Noémie, David, Marie-Ève, Jerry, Maxine, Francine, Pascale et Pascale ainsi que Charles et Daniel.
Il m’est arrivé souvent de me sentir bien seul. Je n’ose imaginer ce que ça aurait été réellement sans vous.
Je me dis aussi que la vie est bien faite parce qu’un jour de décembre, elle a mis sur mon chemin un drôle de psychiatre.
Un psychiatre humaniste qui déteste les injustices. Un psychiatre qui écrit en plus.
Je suis allé me procurer son livre en revenant du CHUM.
Les chroniques d’un neurochirurgien « schizophrène »
Je me dis encore que la vie est bien faite parce que mon psychologue m’a, un moment donné, fortement recommandé d’aller me faire masser. Par un massothérapeute. Je lis dans vos pensées, collègues et amis à l’esprit tordu.
Je suis tombé sur un excellent massothérapeute, à trois coins de rue de chez moi, qui se spécialise dans le traitement des chocs post-traumatique.
Cerise sur le sundae, nous avons les mêmes goûts musicaux. Mes séances devenaient donc une véritable pause dans l’espace-temps où l’on jasait musique et où Yves me donnait parfois des conseils, étant lui-même musicien.
J’avais justement un massage hier. Plein de tensions dans le dos, les omoplates, les épaules. Là où la tension s’installe généralement quand l’angoisse te prend.
Un moment donné, l’inspiration m’est venue pour des paroles d’une éventuelle chanson.
Dès la séance terminée, je me suis rendu chez moi pour surfer sur l’inspiration du moment. J’ai intitulé ça Un break simonac.
J’ai même trouvé la mélodie, un peu plus tard, mais faut pratiquer 😉
8h du matin
Tu ouvres les yeux
Ah shit !
C’est reparti pour une autre journée
p.s. ce sont ces paroles qui me sont venues en tête sur la table de massage. Le reste a suivi…
T’as pogné un ostie de serpent
Pis t’as mal en tabarknak
C’est sûr ça prend du temps
Mais un break simonac
J’prendrais bien un break
Une pause dans l’espace-temps
Penser à Trump mangeant son steak
Ben du ketchup, les cheveux au vent
J’prendrais bien un break
Une pause dans l’espace-temps
Penser à Claude Lemieux qui faque
Pis l’gros Pat qui est en sacrament
L’angoisse me pogne encore
Pis c’est fucking freakant
C’est sûr faut être fait fort
Parce que simonac ça prend du temps
L’angoisse me pogne encore
Pis le printemps est aux abonnés absents
Ton hamster il est vraiment fort
Têtu comme une mule d’antan
Pour lui faire la peau
Ça prend du temps
C’est pas comme becqué bobo
Ça prend aussi du venin de serpent
J’prendrais bien un break
Une pause dans l’espace-temps
Penser à Trump mangeant son steak
Ben du ketchup, les cheveux au vent
J’prendrais bien un break
Une pause dans l’espace-temps
Penser à Claude Lemieux qui faque
Pis l’gros Pat qui est en sacrament
10h du soir, je ferme les yeux
Aidé par une p’tite pilule rose
Je me croise les doigts
Tout en m’endormant
J’vais p’tête rêver à Donald
Les cheveux au vent
Ou encore à Pat
Toujours en sacrament
J’vais aussi rêver aux deuils
Petits et grands
Ceux qui font mal
Depuis un petit bout de temps
J’prendrais bien un break
Un pause dans l’espace-temps
Penser à Trump mangeant son steak
Ben du ketchup, les cheveux au vent
J’prendrais bien un break
Une pause dans l’espace-temps
Penser à Claude Lemieux qui faque
Pis l’gros Pat qui est en sacrament
Finalement, un gros merci à mon gros toutou.
En arrivant à la maison, je me suis installé pour écrire ce billet. Léa est venue se coucher sur moi, la tête sur la jambe gauche, l’ordi sur la droite. Parfois, elle étendait le cou pour coucher sa tête sur mon clavier. Comme si elle voulait lire ce que j’écrivais. Mais elle sait déjà les émotions qui m’habitent.
C’est un Labernois, mon gros toutou. Quand elle était encore bébé, mes enfants se moquaient parfois d’elle, lui disant qu’elle aurait échouée les examens pour devenir chien-guide. Je crois, au contraire, qu’elle les aurait passés haut la patte !
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