J’ai découvert que de toutes les thérapies musicales, le drum était dans une classe à part.
J’ai quatre guitares à la maison. Un dulcimer (instrument de la famille des cithares), un clavier, un charango prêté par une amie, deux harmonicas, un djembé et quelques bidules qui émettent de drôles de sons.
Et un drum que je me suis acheté récemment. Électronique bien sûr, pour rester en bons termes avec mes nouveau voisins.
Jamais aucun de mes instruments ne m’a permis de connecter aussi férocement avec mes émotions.
Ce soir, ça donné ça :
C’est viscéral. Animal.
Et ça me fait beaucoup de bien. Dans mes moments difficiles, ça me rappelle que je peux encore être un guerrier. Parce qu’il m’arrive parfois d’en douter certaines journées.
Parce que ben oui, ma fucking dépression n’est pas encore terminée. La fucking bitch a la couenne dure.
Le morceau de drum qui accompagne ce billet, c’est un peu ce que je pense de ma dépression à cet instant précis. J’avais besoin de l’exorciser.
De faire sortir un bout de souffrance qui m’accompagne encore.
Non, je ne suis pas maso. Je ne carbure pas à la souffrance dans la vie. Mais la souffrance, c’est une affaire avec laquelle on veut rarement composer. Moi le premier.
Ça m’a rappelé ces paroles d’une chanson de Daniel Bélanger.
Je sais le malheur, c’est comme le reste.
Moins on en entend parler.
Et moins ça nous intéresse.
Ironiquement, la chanson s’intitule Le bonheur.
Si Daniel était d’accord, j’y ajouterais ces paroles de mon crû.
La patente que tout le monde veut.
Tout le temps.
Sans jamais jamais souffrir.
Mais le bonheur aussi, c’est comme le reste.
Pour savoir si on est heureux, faut bien avoir souffert un peu.
Humain de 51 ans. Né sous le nom d’Éric-Pierre Champagne, un 15 avril 1967.
Parfaitement imparfait. Se pose beaucoup de questions et n’a pas toujours les réponses. Se demande justement où s’en va homo sapiens… Toujours dans le sens de l’évolution? Et quelle évolution?
Comme la majorité des humains sur cette planète, ma vie est faite de hauts et de bas. Il y a eu quelques bas au cours des dernières années. J'ai fait plein de « fucking » petits pas pour m’en sortir. Écrire et composer de la musique sont les deux choses qui me font le plus grand bien dans ces moments difficiles. En plus de faire du jogging. Sauf que je ne peux pas courir plusieurs fois par jour. Écrire et faire de la musique, si.
Je suis journaliste. Mais aussi plein d’autres choses. Père de deux adultes, propriétaire d’un gros toutou et d’un chat, amant de la nature, de la musique, du jardinage, des randonnées en montagne, des balades en vélo, de milk shake préparés exclusivement à la laiterie La Pinte et amoureux de la vie, quand elle ne me tombe pas dessus, comme le ciel chez les Gaulois.
Je ne suis pas à une contradiction près, j’ai quelques bibittes dans ma tête et autres blessures de l’âme, comme la majorité des habitants de cette planète. Mais dont la grande majorité, justement, ne veut tout simplement pas l’avouer. Préoccupé par l’avenir de la planète, mais surtout de l’avenir d’homo sapiens et celui des relations humaines.
Parce que c’est ce qu’on est, après tout, des animaux sociaux.
Encore un brin naïf, malgré plusieurs poils de barbe blancs et quelques cheveux aussi. Toujours envie de changer le monde, mais j’ai appris à la dure que les sauveurs n’existent pas. On fait juste notre petite contribution, pis c’est ben correct comme ça.
Dans un premier temps, vous allez retrouver sur Homo sapiens mes textes, plutôt personnels, et mes compositions musicales, qui ne passeront pas à CKOI. Et j’en suis fort aise.
Plus tard, pourquoi pas, on y retrouvera aussi des histoires qui font du bien. Des histoires d’humanité. Des histoires de héros ordinaires. De chevalier Jedi qui restent du côté lumineux de la Force et qui font le bien à petite échelle. Pour se rappeler qu’homo sapiens existe encore et que son avenir n’est pas nécessairement celui qu’on voit venir. Parce qu’être naïf, du moins un peu, me semble qu’on a encore besoin de ça, non?
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