J’ai acheté récemment le livre de Mark Manson, The Subtle Art of not Giving a Fuck.
Et je sens que ce livre va m’être fort utile.
Plus qu’utile, il sera la clé vers une sorte de délivrance.
La délivrance de dire : « Fuck em’ all ! »
Parce qu’il est temps à 51 ans.
Parce que j’ai joué au sauveur plus souvent qu’autrement.
Parce que j’ai souffert de jouer au sauveur.
Parce que c’est un pattern fucking malsain.
Parce que tu t’oublies complètement dans ce temps-là. Seul ton rôle de sauveur compte.
Pis c’est fucking con.
Je n’ai sauvé personne.
On ne peut que se sauver soi-même.
En jargon de psy, on appelle ça la personnalisation. C’est l’un des 10 types de distorsions cognitives. En gros, ça veut dire que tu sens responsable pour tout le monde. Et que tu te sens coupable même de ce que tu n’as pas fait. Parce que même si ce n’est pas vraiment toi le responsable, ça doit bien être un peu de ta faute…
Tu deviens donc un sauveur.
Mais tu n’est pas un sauveur une ou deux fois par année. Tu l’es tout le temps.
Ça c’est fatiguant.
Je vous évite la logique qui explique pourquoi on devient un sauveur. Y a une explication, évidemment.
Ça m’importe peu maintenant.
Je ne changerai pas complètement.
Je ne deviendrai pas un moine boudhiste désincarné ou encore un adepte du stoïcisme extrême.
Je ne serais plus moi, c’est évident.
Et bon, malgré ma dépression, je me trouve quand même certaines qualités que je tiens à conserver.
Et être un sauveur, c’est parfois une bonne chose.
Le problème, c’est le dosage.
Je vais donc apprendre l’art de m’en foutre, au moins un peu pour débuter. Mais je préfère la version anglaise : « The Subtle Art of not Giving a Fuck ».
Un sauveur qui, parfois, va dire : « Je crois que je vais passer mon tour cette fois-ci. »
Faut bien commencer quelque part.
J’ai déjà commencé à fixer certaines limites avec des proches.
Ce que je n’avais pas fait avant.
Comme de dire à ma mère de ne pas m’appeler quand elle a pris un verre de trop ou des médicaments ou les deux.
Je n’avais pas fait ça en 51 ans.
Je pensais que ça allait être terriblement difficile. Ben non, toi !
Et ça m’a fait du bien en plus.
Et dire que j’ai attendu tout ce temps.
J’ai du boulot en vue…
(Précision ici : il semble que ce passage au sujet de ma mère ait déplu à certaines personnes. Je n’ai pas l’intention de le retirer. D’abord, j’aime ma mère, même si des fois, elle me fait chier. Et ce n’est pas un secret pour grand monde qu’elle combat depuis des années ses propres démons. Si certains ne le savaient pas encore, désolé de vous l’avoir appris. Ça n’enlève rien à l’affection que je lui porte, ça veut juste dire que c’est ben correct de poser ses limites. Si ça dérange certains qu’on parle de ça, je vous invite à ne plus me lire.)
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