Oui, la vie est belle

Malgré tout ce que j’ai pu écrire sur la souffrance, souvent la mienne, je vous rassure, je sais que la vie est belle.

Mon regard est parfois – et même souvent – obscurci par de gros nuages noirs, mais dans mon coeur, je sais que la vie est belle.

Quand la douleur m’assaille avec une violence que je ne pouvais pas imaginer, je sais quand même que la vie est belle. Il y a une toute petite partie de mon être qui le sait encore.

Sinon, je ne serais plus là.

La vie était belle cette semaine quand j’ai reçu le magnifique courriel d’Amy, qui fait l’objet de notre dernier portrait dans le cadre de notre série « Les visages de la santé mentale ».

> Amy Oakley, entre l’ombre et la lumière

Apprendre que notre rencontre lui a permis de réaliser à quel point elle était fière d’elle. Apprendre à quel point elle était reconnaissante de l’écoute et du respect que je lui ai témoigné.

Je lui ai répondu que même si j’étais de 35 ans son aîné, elle m’a donné une leçon de courage.

Le lendemain de notre entrevue, une crise d’angoisse matinale, comme toujours. J’avais le moral dans les talons, du genre à vouloir rester en petite boule dans mon lit et ne pas rentrer au travail. Et puis, j’ai pensé à Amy et elle m’a donné du courage. J’ai pris ma douche (froide !!!) et je suis rentré au boulot.

Bref, la vie est belle quand tu sens que tu fais du bien aux autres. La vie est belle quand tu sens que tu arrives à sublimer ta souffrance pour en faire quelque chose de beau, même si la plupart du temps, c’est tough en ostie de criss de calice de tabarnak 😉

La vie est belle quand je regarde cette lumineuse photo d’une d’une jeune femme de 17 ans si heureuse en compagnie de son cheval.

La vie est belle quand ta fille de 26 ans te prends dans ses bras alors que tu brailles toutes les trippes de ton corps et de ton âme et qu’elle fait juste te serrer fort dans ses bras.

La vie est belle quand ton fils t’appelle et que pleures tellement au téléphone qu’il ne comprend rien de ce que tu dis.

La vie est belle quand tu es roulé en petite boule dans ton lit et que ton chien et ton chat s’approchent en même temps pour venir te réconforter.

La vie est belle quand quelqu’un que tu connais depuis quelques mois à peine – Martin Roy pour ne pas le nommer – t’appelle pour te réconforter et qu’il te dit à quel point tu es quelqu’un d’exceptionnel d’être encore debout.

La vie est belle quand Marie-Ève Martel me répète que « je suis pogné avec elle » et qu’elle sera toujours là.

La vie est belle quand tes patrons sont d’une extraordinaire gentilesse avec toi alors que ton retour au travail n’est pas toujours facile.

Bien franchement, il m’arrive de me demander comment ça se fait que je sois encore là. Il m’est arrivé de vouloir mourir pour ne plus souffrir, mais jamais je n’ai eu d’idées suicidaires. Pour moi, ça tient du miracle.

Ou peut-être, tout simplement, parce qu’il y a une petite voix qui me répète sans cesse que la vie est belle.

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Photos : Martin Chamberland

 

Publié par

ÉP Champagne

Humain de 51 ans. Né sous le nom d’Éric-Pierre Champagne, un 15 avril 1967. Parfaitement imparfait. Se pose beaucoup de questions et n’a pas toujours les réponses. Se demande justement où s’en va homo sapiens… Toujours dans le sens de l’évolution? Et quelle évolution? Comme la majorité des humains sur cette planète, ma vie est faite de hauts et de bas. Il y a eu quelques bas au cours des dernières années. J'ai fait plein de « fucking » petits pas pour m’en sortir. Écrire et composer de la musique sont les deux choses qui me font le plus grand bien dans ces moments difficiles. En plus de faire du jogging. Sauf que je ne peux pas courir plusieurs fois par jour. Écrire et faire de la musique, si. Je suis journaliste. Mais aussi plein d’autres choses. Père de deux adultes, propriétaire d’un gros toutou et d’un chat, amant de la nature, de la musique, du jardinage, des randonnées en montagne, des balades en vélo, de milk shake préparés exclusivement à la laiterie La Pinte et amoureux de la vie, quand elle ne me tombe pas dessus, comme le ciel chez les Gaulois. Je ne suis pas à une contradiction près, j’ai quelques bibittes dans ma tête et autres blessures de l’âme, comme la majorité des habitants de cette planète. Mais dont la grande majorité, justement, ne veut tout simplement pas l’avouer. Préoccupé par l’avenir de la planète, mais surtout de l’avenir d’homo sapiens et celui des relations humaines. Parce que c’est ce qu’on est, après tout, des animaux sociaux. Encore un brin naïf, malgré plusieurs poils de barbe blancs et quelques cheveux aussi. Toujours envie de changer le monde, mais j’ai appris à la dure que les sauveurs n’existent pas. On fait juste notre petite contribution, pis c’est ben correct comme ça. Dans un premier temps, vous allez retrouver sur Homo sapiens mes textes, plutôt personnels, et mes compositions musicales, qui ne passeront pas à CKOI. Et j’en suis fort aise. Plus tard, pourquoi pas, on y retrouvera aussi des histoires qui font du bien. Des histoires d’humanité. Des histoires de héros ordinaires. De chevalier Jedi qui restent du côté lumineux de la Force et qui font le bien à petite échelle. Pour se rappeler qu’homo sapiens existe encore et que son avenir n’est pas nécessairement celui qu’on voit venir. Parce qu’être naïf, du moins un peu, me semble qu’on a encore besoin de ça, non?

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